ActualitĂ©s Boukary KaborĂ© dit Le Lion "Je suis lâunique politicien du Burkina" Depuis la prĂ©sidentielle de novembre 2010, les BurkinabĂš nâavaient plus entendu les mugissements de celui qui porte le sobriquet Le Lion ». Boukary KaborĂ©, puisque câest de lui quâil sâagit, a acceptĂ© rĂ©pondre aux questions de Le ProgrĂšs. Militaire dans lâĂąme, il sâest engagĂ© en politique pour dĂ©fendre un idĂ©al. LibĂ©rĂ© de lâarmĂ©e, il sâest converti dans lâagriculture. Patron du Parti pour lâunitĂ© nationale et le dĂ©veloppement PUND, le Lion est restĂ© le mĂȘme, tonitruant, affable, vif dans ses gestes et ses propos. Le temps avec lui ne semble pas avoir de limites. Tant il semble vraiment avoir beaucoup Ă dire. Et sur toutes les prĂ©occupations. Le ProgrĂšs Le Lion a la nostalgie de lâarmĂ©eâŠ. ! Boukary KaborĂ© dit Le Lion Le milieu de lâarmĂ©e ? La nostalgie de quoi ? Jâai servi lâarmĂ©e non ! Il me manque quoi lĂ oĂč je suis assis ? Le ProgrĂšs Monnayer vos expertises encore⊠Mais si je suis fatiguĂ© ! Il faut que je fasse la place Ă la jeunesse montante ! Cette jeunesse montante doit pouvoir remplacer ceux qui sont fatiguĂ©s. A un certain Ăąge on prend la retraite. Notre armĂ©e a connu de valeureux hommes tels les GĂ©nĂ©raux Baba Sy, Aboubacar SangoulĂ© Lamizana, les colonels Yorian Gabriel SomĂ©, Saye Zerbo, le Commandant Moumouni OuĂ©draogo, les Colonels FĂ©lix Tiemtarboum, Mantoro, et jâen passe, qui sont soit Ă la retraite ou rappelĂ©s Ă Dieu. Mais lâarmĂ©e dâaujourdâhui, connaĂźt une nouvelle vague de cadres. Ceux qui vous connaissent associent volontiers Ă votre sobriquet Le Lion des pouvoirs mystiques⊠Câest ce quâon dit. Moi-mĂȘme je nâarriverai pas Ă vous convaincre. Parce que vous avez dĂ©jĂ des a priori. Ce que je sais, câest que je jouis vraiment dâune parfaite santĂ© physique. Maintenant, cĂŽtĂ© militaire, jâai fait une formation complĂšte. Jâai fait la vie militaire depuis lâĂ©cole primaire. Le MPA ancienne Ă©cole primaire militaire le PMK PrytanĂ©e militaire du Kadiogo, pour aller continuer dans une Ă©cole militaire supĂ©rieure Ă YaoundĂ© Cameroun, lâAcadĂ©mie militaire de YaoundĂ©. 3 ans pour finir sous-lieutenant. Et je suis reparti faire 4 annĂ©es encore Ă lâinstitut de la jeunesse et des sports pour sortir professeur certifiĂ© dâEPS. Si vous partez au Cameroun on va vous demandez oĂč est KaborĂ© Boukary ? Regardez il fait des pompes en sâappuyant sur les accotoirs de sa chaise pour se souleverâŠ.ça câest la pratique. Le Lion comme symbole ? Le corps para commando Bataillon dâintervention aĂ©roportĂ© BIA que je commandais avait pour emblĂšme le Lion. Le lion pour quoi câest lâexemple de la force et de lâhonneur. Qui ose gagne. Parce que le parachutiste se veut le justicier du monde. Il a la puissance, donc il ne faut pas quâil soit con. Il faut quâil soit lĂ pour effectivement servir et protĂ©ger les faibles. Câest pourquoi je dis que nous, nous regardons le monde dâen haut. Il faut faire le tour dâhorizon pour Ă©viter les accidents et bien percevoir pour ne pas se tromper de cible. Quand on dit dâaller tuer tel, il ne faut pas aller tuer tel autre. Il faut savoir que câest lui lâennemi et non le citoyen lambda. Le nom est venu comme cela et les autres se sont faits appelĂ©s lionceaux. Maintenant, ce qui sâest passĂ© pendant la guerre, pendant certaines de mes activitĂ©s ne tiennent pas au ââwackââ. Câest du physique. Si vous me demandez de courir, je cours. Vous me demandez de donner un coup Ă un ennemi, je le terrasse et puis sa mĂąchoire est cassĂ©e ! On mâa dit que jâai disparu mais vous me voyez bien assis rires ? Peut-ĂȘtre que câest aussi la puissance du ââwackââ qui nous donne lâimpression dâĂȘtre en face de Le Lion ! Rires. Câest pour cela que jâai dit que je ne pourrai pas vous convaincre. Rires Le Lion, serait beaucoup sollicitĂ© Ă lâextĂ©rieur est-ce exact ? Pour quoi ? Vendre votre expertise ? Non ! Moi, je suis un militaire conscient ! Pour quoi irai-je servir Ă lâextĂ©rieur ? Pour appuyer le systĂšme des Nations Unies par exemple⊠Les nations unies câest quoi ? Câest une organisation qui nâexiste plus. Il y a quand mĂȘme des militaires qui y travaillent ? Ce sont des bourgeois qui bouffent lĂ -bas. LâONU nâa plus son sens. Câest comme la SDN SociĂ©tĂ© des Nations qui Ă©tait ââcadavrĂ©eââ , et qui a Ă©tĂ© remplacĂ©e par lâONU . Les missions onusiennes, câest pour se faire de lâargent. Un point un trait. Ce nâest pas une mission militaire ! Une mission militaire câest pour aller faire la guerre. Le Lion, câest lâexpĂ©rience des pĂ©riodes de la RĂ©volution et aujourdâhui lâaire dĂ©mocratique. Ăa crĂ©e certainement parfois un choc... Pour moi il nây a mĂȘme pas de barriĂšre ! La rĂ©volution câĂ©tait la dĂ©mocratie ! Câest la mĂȘme chose. Ăa dĂ©pend maintenant de la comprĂ©hension de la dĂ©mocratie. Les gens ont falsifiĂ© la dĂ©mocratie. Aujourdâhui, le baromĂštre de la dĂ©mocratie ce sont les Ă©lections. Elle est vidĂ©e de tout son sens. Il faut Ă©duquer les populations dâabord. Votre dĂ©mocratie-lĂ est falsifiĂ©e. Que les intellectuels conscients montrent la voie Ă suivre. Quand le peuple va atteindre une plateforme dâautosuffisance du minimum, on parlera alors de dĂ©mocratie parce que chacun saura quoi choisir. Et câest ce que la RĂ©volution Ă©tait venue pour faire Ă©duquer le peuple. Câest le rĂŽle des partis politiques dont le vĂŽtre⊠Non, les partis politiques ne sont lĂ pour ça. Ils sont lĂ pour se faire de lâargent. Les gens luttent pour ĂȘtre dĂ©putĂ© et aller prendre de lâargent Ă lâAssemblĂ©e. Les gens luttent pour le financement des partis afin dâachever leur maison Câest donc ce qui vous a motivĂ© Ă crĂ©er le PUND Parti pour lâunitĂ© nationale et le dĂ©veloppement ? Non, moi je suis en train de cultiver mon champ. Câest ça qui mâintĂ©resse. Que devient votre parti alors ? L. L Jâai créé mon parti, câĂ©tait pour appeler les gens Ă lâunitĂ©. Ils nâont pas compris donc je suis maintenant, trĂšs trĂšs déçu. La panoplie de partis dâopposition est de la pagaille ! Vous avez donc contribuĂ© Ă cette pagaille parce quâau lieu de crĂ©er le PUND, vous auriez du intĂ©grer par exemple une formation politique DerriĂšre qui ? DerriĂšre qui ? Il y en a beaucoup ! Des Sankaristes , des IndĂ©pendantistes, des socialistes, etc. Remarquez que les gens auraient pu eux aussi venir sâaligner derriĂšre moi. Mais ils Ă©taient lĂ bien avant vous ! Qui ? L .P Les autres politiciens ? Moi, je suis un exilĂ© donc je suis lâunique politicien du Burkina. Si vous lâignorez câest votre problĂšme. Lâun de vos fidĂšles compagnons, Mamadou KabrĂ©, vient de crĂ©er le Parti rĂ©publicain pour lâindĂ©pendance totale PRIT-Lannayan. Comment avez-vous accueilli la nouvelle ? Je lâai accueilli comme cela. Câest propre. En aviez-vous eu vent ? Est-ce quâil a besoin de mâinformer, je ne suis pas⊠VoilĂ , câest votre dĂ©mocratie- comme ça. Vous avez battu campagne ensemble et il Ă©tait vraiment un fidĂšle de Le Lion ! Jâai du mal Ă vous voir sans lui et vice-versa. Vous vous souvenez de votre derniĂšre confĂ©rence de presse au Centre national de presse Norbert Zongo, il a dĂ©fendu le parti et votre idĂ©ologie avec brio ! Rires. Ah oui, ça vous intĂ©resse beaucoup ! Pourquoi voulez-vous me divertir ? Rires. AprĂšs ce quâil convient dâappeler ââaffaire Joseph OuĂ©draogoââ, le dĂ©part de Mamadou KabrĂ© est quand mĂȘme un gros choc ! Il est libre de ses opinions. Nous sommes en dĂ©mocratie. Moi je suis un dĂ©mocrate. Sâil est Ă lâaise Ă cĂŽtĂ© tant mieux. Câest vous les journalistes qui dites que les chefs de partis prĂ©fĂšrent ĂȘtre tĂȘte de souris que queue de lion ! Etes-vous prĂȘt Ă vous aligner derriĂšre un parti politique ? Quelle est la conviction qui guide ce parti politique ? Quel est le journaliste qui a eu le temps, un seul jour, de dire que ce nâest pas normal que Le Lion, cet officier de lâarmĂ©e, cultive son champ ? Lâagriculture, câest votre choix⊠! Non ! Je regrette. Moi je suis en justice depuis-lĂ pour la restitution de mes droits. On attend que je meure pour en faire une prĂ©occupation et hurler comme pour Norbert Zongo, Norbert Zongo pour se faire voir. Quand le Lion va mourir, câest lĂ quâil y aura beaucoup de littĂ©rature sur lui. Il y a combien dâintellectuels qui ont la trempe du Lion et qui sont capables de laisser leur poste pour aller cultiver leur champ ? Combien sont-ils ? Moi je ne suis pas cet opposant-lĂ qui part sâaligner derriĂšre Blaise CompaorĂ© et dire quâil est opposant ! Vous faites allusion Ă qui ? Vous ne voyez pas la Mouvance ? Câest connu de tous que la mouvance nâest pas une opposition ! Vous voulez que moi je donne un exemple ? Je viens de mon champ, mon petit. De qui avez-vous peur ? Si vous ne voyez pas câest que vous ĂȘtes aveugle. Seulement un seul exemple ! L Comme vous voulez un exemple, je vais vous montrer que je nâai pas peur. Je te donne un seul nom. Un seul nom. Il y a Gilbert OuĂ©draogo. Mais câest un secret de polichinelle ! Puisque tout le monde sait quâil accompagne le programme du chef de lâEtatâŠ.Il nâest donc pas de lâopposition ! Comment ça ! Il a gĂ©rĂ© lâopposition pendant combien de temps ? Câest parce quâon a senti quâil commence Ă ĂȘtre un peu incontrĂŽlĂ© quâon a arrachĂ© ça pour donner Ă maĂźtre NDLR Stanislas BenewendĂ© Sankara ! Quelle apprĂ©ciation faites-vous du boom de partis politiques au Burkina ? Plus de 160 partisâŠ. L Câest lâexpression de la mal gouvernance. Nâest-ce pas plutĂŽt lâexpression du multipartisme qui est reconnu par la constitution comme une disposition intangible ! L Il ne peut pas ĂȘtre interdit, mais il peut ĂȘtre limitatif. Câest nous qui avons rĂ©digĂ© la constitution, on peut donc la modifier ! Pourquoi ne voulez-vous pas que les BurkinabĂš jouissent pleinement du multipartisme ? L On a créé plusieurs partis, câest diviser pour rĂ©gner. Câest tout ! Et puis vous vous laissez embarquer en crĂ©ant votre parti ? On vous a tendu un piĂšge et vous y ĂȘtes tombĂ© ! Je regrette. Je ne suis pas tombĂ© dans le piĂšge. Vous vous amusez. Je parle, vous ne me comprenez pas. Le PUND son parti politique, je lâai crĂ©e pour permettre aux gens de se rĂ©unir. Lâunion, dĂ©veloppement. Quand on a rĂ©digĂ© les textes, tout le monde les a lus et a laissĂ© une impression positive. Par la suite on sâest rendu compte quâil y avait des couacs. Un parti improvisĂ© comme cela ne peut pas fonctionner. Câest pour cela le PUND est restĂ© comme cela. Il tape la table. On a notre rĂ©cĂ©pissĂ©, on va se mettre en observation jusquâĂ ce que les gens reviennent Ă de meilleurs sentiments. Que faites-vous pour que les gens sachent que vous avez un projet de si noble ? L Ecoutez, câest votre rĂŽle-lĂ ! Vous ĂȘtes venu, les gens auront lâĂ©cho. Câest Ă vous de venir vers moi ! AprĂšs la campagne prĂ©sidentielle de novembre 2010, vous vous ĂȘtes Ă©clipsĂ©. Nâest-ce pas dangereux pour un politique de laisser vide le terrain alors quâĂ chaque jour suffit la naissance dâun parti politique au Burkina ? Câest Ă vous dâaller chercher lâinformation pour la publier. Ecoutez⊠La classe politique nationale est en pleine Ă©bullition avec les rentrĂ©es politiques, les rencontres avec les militants, vous semblez en marge ! Le Lion nâa pas besoin de se faire connaĂźtre. On me connaĂźt dĂ©jĂ . Câest Ă vous de dire que par rapport Ă lâactualitĂ©, tout le monde a donnĂ© sa position et il faut quâon sâapproche de lui pour avoir sa position. Comme ce que vous ĂȘtes en train de le faire si bien actuellement. Ce que le Lion va dire-lĂ , il ne faut pas que ce soit mĂ©langĂ© Ă la salade des autres. Moi je travaille dans mon champ sous le soleil et les gens sont assis ici sous les climatiseurs, ils appellent les journalistes pour donner des confĂ©rences de presse. De quoi est faite une journĂ©e de Le Lion ? Elle est faite seulement de travaux champĂȘtres. Je viens de mon champ. Jâai suffisamment reboisĂ©. Chaque matin jây suis. Câest le dĂ©but des rĂ©coltes. Les femmes ramassent le haricot. Nous sommes actuellement en train de dĂ©sherber. Jâai plus de 700 pieds de manguiers, dâorangers, etc. Vous y gagnez beaucoup ? L Ah oui ! Sinon jâallais ĂȘtre un mendiant. Je suis fils de paysan. Cultiver câest par amour. DĂšs que je suis rentrĂ© de mon exil, on mâa demandĂ© ce que je voulais faire et jâai dit que je veux cultiver. On, câest qui ? Vous voulez que je vous dise ! On lĂ , câest le pouvoir. Vous voulez dire Blaise CompaorĂ© ? Laissez comme cela. On mâa demandĂ©, jâai dit je veux cultiver. On me dit non, comme tu es officier⊠Jâai dit que je veux cultiver. On dit, aprĂšs on va voir. Jâai luttĂ© pour arracher une rĂ©habilitation qui a Ă©tĂ© la condition premiĂšre pour mon retour. Mais cela a Ă©tĂ© fait avec retard, histoire de me chasser. Jâai entamĂ© la lutte et câest 11 ans aprĂšs que le Conseil dâEtat mâa donnĂ© raison. Le 24 novembre 2006, le verdict tombe pour dire que le capitaine Boukary KaborĂ© a raison donc il faut lui donner ses droits. Et on attend le 28 juin 2007 pour sâexĂ©cuter. Et puis dire, on le rĂ©habilite, on le met commandant et on le met Ă la retraite directement. En 2007, le Lion avait 57 ans. Il est nĂ© un 22 mai. Donc on va attendre de 2006 jusquâaprĂšs le 22 mai. Comme ça il sera frappĂ© par la limite dâĂąge de commandant et on le fout Ă la porte. Le 28 juin, les papiers tombent dĂ©cret, rĂ©habilitation, dĂ©crets nomination et promotion, dĂ©cret mise Ă la retraite. Ce qui est faux. Parce que de 1995 Ă 2007, il ne peut pas ĂȘtre commandant de cette armĂ©e. Le Lion ne peut pas attendre 8 ans pour une promotion en grade Je suis militaire, oui ou non ? Je suis officier, je suis intelligent. Câest comme ça. Le 15 octobre, câest dans quelques jours. Quel sentiment vous environne ? Câest une journĂ©e de rĂ©flexion. Ce nâest pas une journĂ©e de bombance. Câest le jour oĂč le leader de la rĂ©volution, Thomas Sankara, a Ă©tĂ© assassinĂ©. Avec le temps, on a laissĂ© tomber mais on ne peut pas lâoublier. Le Burkina Faso a vĂ©cu des moments difficiles au plan sociopolitique, avec lâentrĂ©e dans la danse des militaires. Comment les avez-vous vĂ©cus ? Le peuple nâa pas vĂ©cu de moments difficiles. Le peuple Ă manifestĂ© son mĂ©contentement et le pouvoir a eu des sueurs froides. Le militaire, câest quelquâun qui veut ĂȘtre commandĂ©. Quand vous avez un soldat, il veut ĂȘtre commandĂ©. Et si le chef ne veut pas le commander le soldat va commander le chef. Câest cela quâon a vĂ©cu. Donc pour moi, ça ne me fait ni chaud ni froid. Câest une logique. Le soldat demande simplement Ă ĂȘtre commandĂ©. Point barre. Votre avis sur le CCRP⊠DĂšs le dĂ©part, jâai donnĂ© mon point de vue. On aurait dĂ» crĂ©er une commission au lieu dâun ministĂšre. Il y a des textes plausibles qui sont Ă©crits. On peut les utiliser pour amĂ©liorer la gouvernance. Les textes que les gens ont Ă©crits le collĂšge des sages par exemple sont lĂ ! Ces textes peuvent permettre dâamĂ©liorer la gouvernance ! Le peuple doit ĂȘtre Ă©duquĂ© dans le systĂšme de vote par exemple, remplacer le vote secret par le vote direct. Donc des problĂšmes demeurent. Je pense quâil faut trouver un autre systĂšme. Comment prĂ©parez-vous les Ă©lections couplĂ©es de 2012 ? TrĂšs bien. Les prĂ©paratifs vont bon train. La CENI a une nouvelle Ă©quipe. Quelle apprĂ©ciation en faites-vous ? Je trouve quâon peut se passer Ă lâaise de beaucoup dâorganes dans ce systĂšme. Quand je parle dâĂ©lections directes, est-ce quâona a besoin dâune CENI pour ça ? On nâa pas besoin de quelquâun pour contrĂŽler. Tout le monde est lĂ , on a comptĂ© câest 10, 20, on marque devant tout le monde. Je ne dis pas quâil n y aura pas de fraude. Mais au moins on va les minimiser. On peut se passer de beaucoup dâorganes. Trop dâorganes, Ă bas ! Quâest-ce que vous avez Ă ajouter en guise de conclusion ? Il n y a pas de problĂšme particulier. Mais il faut quâon soit logique pour que la dĂ©mocratie soit viable au Burkina Faso, il faudra quâon accepte que nous sommes tous des mortels et quâon accepte les diffĂ©rences. Quelque soit ma compĂ©tence, je dois cĂ©der ma place Ă un frĂšre pour que lui aussi fasse ses preuves. Entretien par Oumar OUEDRAOGO & Francis DA Le ProgrĂšs DĂ©missions au sein du CDP prĂ©misses dâun big bang Selon Thomas Sanou, âle CDP du Houet se porte trĂšs ... DĂ©missions Nulle part, il nâexiste de tapis rouge Promesses Ă©lectorales de Blaise CompaorĂ© De la parole ... CDP-ADF/RDA MĂ©nage houleux autour de Blaise ... 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