spectacle: places de spectacle, spectacle de rue, spectacle de fin d’année, salle de spectacle, le clou du spectacle Synonymie En lien direct avec l’étude des différents sens du mot, le professeur constitue avec les élèves un corpus de synonymes du mot étudié pour les aider à enrichir leur vocabulaire. Il prend soin
Parcours Danse et arts plastiques Parcours thématique Rosita Boisseau Introduction Les relations entre la danse et les arts plastiques nourrissent quelques chapitres excitants de l'histoire de l'art. Elles ont renouvelé l'esthétique spectaculaire - ne serait qu'en renvoyant le rideau de scène décoratif à une œuvre picturale à part entière au service d'une œuvre chorégraphique - tout en bousculant la danse et la peinture. Encore aujourd'hui, la performance, qui connaît un regain d'intérêt depuis le milieu des années 2000, croise chorégraphes et plasticiens pour mieux électriser les enjeux des uns et des autres tout en déplaçant les frontières de chaque pratique. Parcours choisi à partir du début du XXe siècle. Effets de troupe Les ballets russes... Dès le début du XXe siècle, les Ballets russes 1909-1929, la fameuse compagnie créée par Serge Diaghilev 1872-1929 en 1909, réussissent à opérer des croisements magiques sur scène. Sous la direction aiguisée de Diaghilev qui sait connecter les gens et les talents avec un instinct imparable, des triplettes se forment autour d'œuvres de premier plan. Des chorégraphes comme Michel Fokine 1880-1942, Vaslav Nijinski 1889-1942, des peintres comme Léon Bakst 1886-1924, Georges Braque 1882-1963 ou encore Pablo Picasso 1881-1973, des musiciens comme Claude Debussy 1862-1918 ou Igor Stravinsky 1882-1971, se croisent en combinant leurs palettes. Sur la partition de Claude Debussy, L'après-midi d'un faune 1912, première pièce chorégraphiée et dansée par Nijinski, devant un fantastique rideau de scène signé Bakst, reste un pur miracle. Parade 1917, profite du savoir-faire de Leonid Massine à la chorégraphie et du génie de Pablo Picasso pour les costumes-décors-sculptures... Ces plateaux de haut vol, réunissant le gratin des artistes du moment, qu'ils soient chorégraphes, danseurs, musiciens, costumiers et peintres, frappent le public par la qualité conjointe de tous les éléments du spectacle. Mais un casting en or n'est pas grand'chose sans une inspiration en béton. Sur ce point, Diaghilev sait cogner des personnalités inventives et fonceuses qui ne manquent ni d'idées, ni de folie. D'où quelques-uns des chefs-d'œuvres les plus solides et palpitants de l'histoire de l'art. Quelques-uns aussi de ses scandales les plus retentissants. Le Sacre du printemps 1913, de Nijinski sur une partition de Stravinsky dans des décors de Nicolas Roerich, soulève un tollé parmi le public du Théâtre des Champs Elysées. La danse classique était moribonde, Nijinsky lui file un coup de fouet tandis que les barrissements percussifs de Stravinski rappellent la force des rituels primitifs. L'intelligentsia parisienne, de Cocteau à Proust en passant par Rodin, ne jure plus que par les Ballets russes et leur révolution esthétique. ... un succès qui ne se dément pas Régulièrement des relectures des plus fameuses pièces des Ballets russes sont à l'affiche des théâtres. Qu'il s'agisse du Sacre du Printemps, revu par Maurice Béjart, Pina Bausch, Angelin Preljocaj, très féru des Ballets russes, et par l'allemand Raimund Hoghe, ou de L'après-midi d'une faune, toujours de Nijinski, l'impact du geste créatif de cette pléiade d'artistes continue de tatouer l'imaginaire et de faire vibrer le public. Figures solitaires Les années 20 Parmi les grandes personnalités au croisement des arts plastiques et de la danse, celle de l'artiste et théoricien allemand Oskar Schlemmer 1888-1943, possède un rayonnement singulier. Personnalité du Bauhaus, Schlemmer a conçu en 1922 à Stuttgart le Ballet Triadique dont les costumes, véritables architectures à base de ronds, de carrés et de triangles, métamorphosaient les trois interprètes en sculptures mobiles et l'espace en un jeu de formes dansantes. Le triangle danse-musique-costume » s'articule sur le choc de l'humain et de l'objet, du geste et de la forme, du sens et de la plasticité. Un an après, dans le même esprit plastique-sculptural, le peintre Fernand Léger construisait également des costumes-sculptures pour La Création du Monde, pièce rassemblant le poète Blaise Cendrars, le compositeur Darius Milhaud, le chorégraphe Jean Börlin. Ce premier ballet d'inspiration nègre a été ressuscité par les experts en reconstitution Kenneth Archer et Millicent Hodson en 2000. Alwin Nikolais Plus récemment, le chorégraphe américain Alwin Nikolais 1910-1993 a rejoué à sa façon fantaisiste et très personnelle le geste global de Schlemmer. Concepteur des costumes, des décors, des accessoires, de la musique, des diapositives et des lumières de ses pièces, Nikolais a fait de la boîte noire une capsule d'alchimie, jouant des apparitions et disparitions des danseurs, de métamorphoses des corps et d'illuminations colorées comme s'il travaillait une toile vivante. Entre abstraction et féerie, il a imaginé pendant cinquante ans, des années 40 jusqu'à sa mort, mille et une mascarades, illusions et stratagèmes, pour faire surgir sur scène des paysages mutants où l'on ne sait plus où est le danseur tant il disparaît dans une explosion de formes et de couleurs. Le Total dance theatre », selon la formule de Nikolais, a donné lieu à des pièces comme Tensile Involvement 1955, Imago 1963 ou Crucible 1985. Philippe Decouflé Passé par l'apprentissage de Nikolais, Philippe Decouflé, épaulé par le costumier Philippe Guillotel, a su relancer cet héritage mirifique dans de nouvelles combinaisons visuelles. Les costumes, pensés comme des sculptures et des extensions du corps, donnent une autre dimension à l'anatomie et au geste. Air du temps oblige, les nouvelles technologies ont accéléré le goût pour les mutations et les processus de métamorphoses en permettant des jeux optiques toujours plus insolites. L'utilisation de la vidéo exacerbe aussi ce penchant pour la virtualité à condition qu'elle soit magique ! Une réalité augmentée mais toujours du côté du merveilleux, telle pourrait se résumer l'objectif de Decouflé. En 2012, Decouflé a fêté les 30 ans de sa compagnie avec une exposition Opticon », présenté à la Grande halle de la Villette, à Paris. Epaulé par ses complices de toujours, parmi lesquels Olivier Simola, le chorégraphe y modulait quelques-unes de ses installations à l'usage du grand public. Montalvo Hervieu A quelques pas, dans une veine également fantaisiste, les chorégraphes José Montalvo et Dominique Hervieu, dont la compagnie a cessé d'exister en 2011, ont combiné le mouvement dansé et la vidéo dans un dialogue visuel vif et joyeux. De 1997, avec Paradis, à 2010 avec Orphée, ils ont ouvert de nouvelles pistes au traitement du corps et de la danse dans des multiplications d'images et des hybridations dignes des artistes qui les ont inspirés comme Francis Picabia 1879-1953 ou Max Ernst 1891-1976. Affaires de couples Les couples se multiplient au carrefour danse-arts plastiques. Nombreux sont les chorégraphes qui ont fait cause commune avec des artistes, créant un dialogue fructueux. Martha Graham - Isamu Noguchi Dès les années 30, la chorégraphe américaine Martha Graham 1893-1991 travaille en collaboration avec le sculpteur américano-japonais Isamu Noguchi 1904-1988 qui réalisera pour elle les plus étonnantes pièces - quasiment des sculptures - destinées à son travail. Parmi les vingt-deux spectacles créés ensemble, Hérodiade, pièce fondatrice de leur collaboration, et Frontier ont marqué les esprits. Les sculptures de Noguchi conservent leur statut tout en glissant vers l'accessoire, l'outil, l'extension du corps et du mouvement. Merce Cunningham - Robert Rauschenberg Dès les années 40, l'américain Merce Cunningham 1909-2009 collabore avec Robert Rauschenberg, qui sera le directeur artistique de la compagnie pendant dix ans, avant de se tourner vers d'autres artistes comme Jaspers Johns, Frank Stella, Andy Warhol... Selon le sacro-saint principe du hasard, le chorégraphe, le musicien et le plasticien travaillent chacun de leur côté pour se rencontrer le soir de la première. Toiles, photos, principes aléatoires et heureux hasard, mènent le jeu. Le rideau de fond de scène prend un joli coup de neuf il devient une toile, un écran, illuminés par des projections lumineuses ou des images. Des pièces comme Summerspace 1958, Un jour ou deux 1973, Five Stone Wind 1988... Trisha Brown - Robert Rauschenberg Dans la même volonté de privilégier un geste scénique global, l'Américaine Trisha Brown a créé quelques-unes de ses œuvres-clefs comme Glacial Decoy 1979 ou Set and Reset 1983 en complicité avec Robert Rauschenberg. Ses Early Works, modules courts et répétitifs conçus dans les années 70, plus proches de l'esprit performatif, se déroulaient dans des parcs, sur des lacs ou sur les toits de New-York. Depuis le début des années 2000, Trisha Brown se met en scène dans des pièces mixant mouvement et trait dessiné sur une immense feuille de papier posée au sol, elle trace son geste grâce à des fusains glissés entre ses orteils et dans ses mains. Certains de ses dessins ont été exposés dans des musées ou des centres d'art. Pina Bausch - Rolf Borzik et Peter Pabst En Allemagne, à partir du milieu des années 70, Pina Bausch sublime le plateau en land art » avec la complicité de son compagnon Rolf Borzik, puis du scénographe Peter Pabst. Terre brune couvrant toute la scène pour Le Sacre du printemps 1975, champ d'œillets pour Nelken 1982... Nature et artifice s'entre-mêlent pour un comble d'illusion théâtrale. Le geste plastique pousse la danse dans ses retranchements, la mobilise en lui jetant des obstacles entre les jambes et lui donne une ampleur nouvelle. Ce double mouvement a fait surgir des paysages spectaculaires inédits, qui ont marqué à jamais l'imaginaire du spectateur. Côté français En France, la danse contemporaine a vu naître depuis le début des années 80 des duos d'artistes très excitants. Parmi les plus fameux, il faut citer celui formé par le chorégraphe Dominique Bagouet 1951-1992 et le plasticien Christian Boltanski qui ont crée en 1987 Le saut de l'ange, fresque de personnages fantaisistes. D'autres collaborations comme celles de Hervé Robbe, dont la formation d'architecte le pousse de plus en plus à créer des installations, et de Richard Deacon pour Factory 1993 ont compté dans les annales. Egalement passionnant, le dialogue d'Odile Duboc 1941-2010 avec la plasticienne Marie-Josée Pillet pour Projet de la matière 1993 dans lequel le plateau se transforme en grève couverte de gros galets blancs aux formes molles sur lesquels les danseurs s'incrustent comme des particules de matières. Dans le même registre, Régine Chopinot et le land-artiste Andy Goldsworthy ont mélangé leurs pinceaux pour Végétal 1995, entre terre, pierres, branches, feuilles et racines, mais aussi pour La Danse du temps 1999. Double casquette Des personnalités endossent parfois la double casquette danse et arts plastiques. Le plasticien flamand Jan Fabre, également metteur en scène et écrivain, s'est taillé une réputation mondiale sur tous les terrains. Ses spectacles comme Je suis sang, créé en 2001 au festival d'Avignon ou encore L'histoire des Larmes offrent une synthèse enlevée et puissante de ses multiples talents. En France, Christian Rizzo, Josef Nadj, tous les deux passés par les Beaux-arts, jouent aussi sur les deux tableaux. Les chorégraphes apparus au milieu des années 90 comme Boris Charmatz, Alain Buffard, Jérôme Bel, se réfèrent souvent dans leurs pratiques, leurs processus de création et leurs pièces, aux dispositifs et modes de fabrication des arts plastiques. Le retour à la performance depuis le milieu des années 2000 souligne la porosité des frontières entre les pratiques. Le grand mix devient la marque de fabrique de nombres de spectacles de plus en plus difficiles à identifier aujourd'hui. Pour aller plus loin
FilmÀ Grand Spectacle Sur Lantiquité Solution. Réponses mises à jour et vérifiées pour le niveau CodyCross Croisière Groupe 654 Au lendemain de la cérémonie des Molières qui s'est tenue le 30 mai aux Folies Bergère, de nombreux guichets ouvrent les réservations aux spectacles de la saison 2022-2023. Les abonnés des théâtres publics sont invités à bloquer leurs soirées s'ils veulent pouvoir avoir une chance de voir les shows les plus attendus de la rentrée. Si toutes les scènes privées n'ont pas encore arrêté leur programmation, Le Point vous propose une sélection de pièces, d'opéras et de concerts classiques dont vous entendrez beaucoup parler à l'automne Cenerentola de Rossini au Palais GarnierLe mythe de Cendrillon a inspiré à Gioacchino Rossini cet opéra, dont Jacopo Ferretti signe le livret. Créé en 1817, ce dramma giocoso composé en seulement 24 jours pour le carnaval de Rome prend quelques libertés avec la version du conte de Charles Perrault dont il tire l'argument. Remplaçant le soulier de vair par un simple bracelet, cet opéra-bouffe remise ici le côté fantastique de la légende pour concentrer toute l'intrigue sur la question de l'affranchissement de l'héroïne. Tant pis pour la citrouille qui se transforme en carrosse ! Dans le sillage de Joël Pommerat qui a, lui aussi, revisité ce classique, Guillaume Gallienne s'attelle à une mise en scène qui souligne la modernité de l'intrigue autant que celle de la partition de cet opéra.*Première au Palais Garnier le 10 septembre à 19 h 30. Jusqu'au 9 octobre. Réservations sur le site de l'Opéra de Roi Lear à la Comédie-FrançaiseJacques Weber en avait donné une interprétation flamboyante au théâtre de la Ville, hébergé à la Porte Saint-Martin la saison dernière. C'est au tour de Denis Podalydès de se glisser dans le costume du Roi Lear sous la direction de Thomas Ostermeier. Le directeur de la Schaubühne de Berlin a confié à Olivier Cadiot le soin de concevoir une nouvelle traduction de ce grand drame classique. C'est une version très politique qui dénonce le système patriarcal de cette histoire de monarque amené à partager son royaume entre ses filles. Insistant sur la dimension apocalyptique du texte, traversé par la même folie guerrière qui déchire aujourd'hui l'est de l'Europe, ce Lear plongera la distribution dans un paysage de lande désolée. Denis Podalydès, mais aussi Éric Génovèse, Stéphane Varupenne, Noam Morgensztern, Julien Frison et Marina Hands seront accompagnés sur le plateau par des trompettistes.*Le Roi Lear, salle Richelieu, à partir du 23 septembre jusqu'au 26 février 2023. Réservations sur le site de la LIRE AUSSILes confidences du roi Lear…Carole Bouquet dans BéréniceAprès son feuilleton » Goldoni l'an dernier, Muriel Mayette-Holtz revient à la Scala avec la pièce la plus jouée de Jean Racine. Et c'est à Carole Bouquet qu'elle confie le rôle tragique de la reine Bérénice déchirée entre les amours de Titus et d'Antiochus. Créée au théâtre de Nice, cette mise en scène très cinématographique pourra surprendre. C'est la troisième fois que la comédienne se glisse dans la distribution de ce drame. Après Jean-Daniel Verhaeghe pour la télévision avec Gérard Depardieu 2000 et Lambert Wilson aux Bouffes du Nord en 2008, l'ancienne directrice de la Comédie-Française fait de cette histoire antique une tragédie contemporaine.*Bérénice à la Scala du 15 septembre au 12 octobre. Plus d'informations sur le site du à l'Opéra BastilleC'est avec Richard Strauss que l'Opéra Bastille ouvrira la saison en confiant la mise en scène de Salomé à Lydia Steier, en tandem avec la cheffe d'orchestre Simone Young. On attend avec impatience la version de la danse des sept voiles que nous livrera l'Américaine. Cette scène qui avait fait souffler un vent de scandale à Paris lors de la création de la pièce homonyme d'Oscar Wilde en 1891 risque en effet de résonner étrangement à l'heure de MeToo. C'est ici la soprano d'origine sud-africaine Elza van den Heever qui donnera la réplique au ténor serbe Zoran Todorovich dans le rôle d'Hérode.*Salomé de Richard Strauss à l'Opéra Bastille du 12 octobre au 5 novembre. Réservations sur le Gamblin au Rond-PointRécompensé par un Molière pour le rôle de doux dingue qu'il a créé au TNP de Villeurbanne, Jacques Gamblin reprend le rôle d'Elwood, un homme qui entretient une étrange relation avec un ami invisible. On découvre vite que le Harvey qui donne son titre à cette pièce est un lapin géant imaginaire. Grand succès sur les scènes de Broadway après-guerre, cette pièce, portée à l'écran par Henry Koster avec James Stewart, donne l'occasion à Jacques Gamblin de laisser libre cours à cette folie douce qui fait de lui un comédien si attachant.*Harvey de Mary Chase, traduction d'Agathe Mélinand, mise en scène de Laurent Pelly, au théâtre du Rond-Point du 21 septembre au 8 Pierrot de retour sur les planchesOubliez le docteur Dayan ! Frédéric Pierrot délaisse pour quelques mois son personnage de psy dans En thérapie pour renouer avec le théâtre. Il est ici Robin, ingénieur à la retraite qui vit avec sa femme Hazel à proximité de la centrale nucléaire où il a travaillé pendant trente ans. Un inquiétant accident vient de se produire, mais ce n'est pas tant ce drame qui va bouleverser ce couple vieillissant que l'arrivée impromptue de Rose, une ancienne collègue et amante de Robin…*Les Enfants de Lucy Kirkwood au théâtre de l'Atelier à partir du 20 à la PhilharmonieEn attendant la grande exposition du Louvre consacrée aux routes de la soie », la Cité de la musique met à l'honneur les musiques d'Ouzbékistan, à la rentrée prochaine. Le week-end du 16 et 17 septembre, des dizaines de musiciens et chanteurs d'Asie centrale porteront sur la scène de la Philharmonie les mélodies entêtantes du Maqom, portées par les cordes des luths, kobyz, dotârs, satôs et autres ghichaks, que soutiennent les rythmes des tambourins doyre. Une invitation au voyage entre Samarkand et Boukhara.*Concerts de différents ensembles traditionnels sur deux jours. Horaires et réservations sur le site de la Kovacevich, salle GaveauLe pianiste américain Stephen Kovacevich, qui vit aujourd'hui au Royaume-Uni, fera escale à Paris pour un concert exceptionnel à la fin du mois de septembre. Une occasion rare d'entendre l'interprète du légendaire enregistrement des sonates pour violoncelle de Beethoven avec Jacqueline du Pré, mais aussi d'un Bartok d'exception avec Martha Argerich.*Récital le mercredi 28 septembre. Réservations sur le et Eurydice au théâtre des Champs-ÉlyséesAprès plusieurs triomphes sur la scène de l'Opéra Comique, le contre-ténor Jakub Jozef Orlinski y revient pour jouer l'Orphée de Gluck face à la jeune Regula Mühlemann. Un duo étincelant accompagné par le Bathasar-Neumann Chor & Ensemble placé sous la baguette de Thomas Hengelbrock. La soprano russe Elena Galitskaïa complète la distribution dans le rôle de l’Amour. La chanteuse avait ensorcelé le public parisien dans le rôle de Pauline dans La Vie parisienne, l'an dernier. Nul doute qu'elle refera tourner les têtes cette saison.*Orfeo ed Euridice de Christoph Willibald Gluck. Mise en scène de Robert Carsen au théâtre des Champs-Élysées. Une coproduction du Canadien Opera Company, de la Fondazione Teatro dell'Opera di Roma, du Château de Versailles et du Lyric Opera of Chicago. Du 21 septembre au 1er à l'Opéra de LyonC'est avec le mythique cinquième opéra de Richard Wagner que Daniele Rustioni, récemment nommé directeur musical de l'institution, inaugure sa saison avec une mise en scène de David Hermann qui emprunte à l'univers de Philip K. Dick, tel que Ridley Scott l'a porté à l'écran dans son film culte Blade Runner en 1982. Une coproduction de l'Opéra de Lyon et du Teatro Real de Madrid.*Tannhaüser du 11 au 30 octobre. Réservations sur le site de l'Opéra de Lyon. Dune manière générale, l’histoire grecque a beaucoup moins inspiré le cinéma que l’histoire romaine. Au contraire, la mythologie gréco-latine a suscité de nombreuses créations, notamment parce qu’elle permet aux scénaristes, aux décorateurs et aux créateurs d’effets spéciaux de laisser libre cours à leur imagination. L’inspiration Post-doctorant CNRS, Sylvain Forichon consacre ses recherches aux spectacles de la Rome antique et a soutenu une thèse consacrée au cirque romain et à ses spectateurs. Web-série d’animation, Horror Humanum Est a pour objectif de remettre en mémoire quelques jalons sanglants de l’Histoire humaine, commis au nom de logiques sociales et culturelles dont la bizarrerie et l’horreur ne se révèlent qu’à la mesure des valeurs actuelles. Ici est commentée une de ces vidéos qui traite du massacre des animaux à l’époque romaine. Reainfo Les quelques minutes de cette vidéo évoquent les chasses d’animaux lors des spectacles de la Rome ancienne. Où se déroulaient-elles et à quelles occasions étaient-elles organisées ? Sylvain Forichon Selon Pline l’Ancien, la première chasse d’animaux lors des spectacles à Rome aurait eu lieu au milieu du IIIe siècle av. Des éléphants, capturés en Sicile lors de la victoire de Lucius Caecilius Metellus sur les Carthaginois en 250 av. furent présentés au public dans le Circus Maximus, puis tués à coups de javelot. D’autres sources prétendent que les pachydermes auraient été épargnés à l’issue du spectacle. Quoi qu’il en soit, les chasses, ou uenationes en latin, constituaient un supplément facultatif aux jeux réguliers jusqu’à la fin de la République et elles se déroulaient généralement au cirque. Les choses évoluèrent avec Auguste, le premier empereur de Rome. Dans les Res Gestae, il est précisé que l’empereur aurait donné des chasses au cirque, mais aussi sur le Forum et dans des amphithéâtres. Par ailleurs, il fut vraisemblablement l’un des premiers editores à organiser des uenationes sans qu’elles soient accompagnées d’un autre spectacle. À partir du Ier siècle apr. la uenatio a été progressivement associée aux combats de gladiateurs. Dans ce cas, les chasses prenaient place dans un amphithéâtre qui devint progressivement au Ier siècle apr. le cadre privilégié de ces spectacles. Néanmoins, des chasses sont encore attestées dans le Grand Cirque à Rome durant toute l’époque impériale. Reainfo Les massacres d’animaux étaient particulièrement appréciés des Romains. Cette caractéristique en fait-il un peuple barbare » ? Sylvain Forichon Dans ce cas, le terme barbare doit être entendu dans son acception moderne, mais il est toujours délicat de juger les sociétés du passé à l’aune de nos propres valeurs. Les notions de bien-être animal ou encore de sauvegarde des espèces sauvages étaient étrangères aux Romains, ce qui ne signifie pas pour autant que la souffrance animale les laissait totalement indifférents. Nous savons par les témoignages de Pline l’Ancien et de Cicéron que des spectateurs auraient versé des larmes face à des éléphants paniqués et blessés qui cherchaient à s’échapper du cirque lors d’une uenatio donnée par Pompée en 55 av. Au IIe siècle apr. Plutarque a fait part de son indignation et de sa compassion pour les animaux lors d’une uenatio. Il n’est donc pas certain que tous les Romains aient apprécié ce genre de spectacle, même s’il est vrai que plusieurs textes anciens évoquent l’émerveillement et l’effroi des spectateurs lors de ces chasses, ce qui laisse supposer que ces divertissements étaient appréciés, du moins par une partie du public. Il faut aussi rappeler la dimension symbolique des uenationes. Elles mettaient en scène le plus souvent des animaux en provenance de contrées lointaines et soumises à Rome, je pense par exemple aux crocodiles et aux hippopotames d’Égypte. La capture de ces animaux sauvages et dangereux, puis leur acheminement jusqu’à Rome et enfin leur mise à mort dans l’arène démontraient la toute-puissance de Rome et sa capacité à soumettre la faune des provinces nouvellement conquises. Le massacre de ces animaux féroces symbolisait la domination du monde civilisé, incarné par Rome, sur le monde sauvage et barbare justement. Reainfo De quand datent les premiers amphithéâtres et quels autres types de spectacles y étaient-ils organisés ? Sylvain Forichon Les premiers amphithéâtres ont été construits en Campanie vers la fin du IIe siècle av. À Rome, le premier amphithéâtre érigé avec des matériaux pérennes ne date que de 29 av. Il s’agit de l’amphithéâtre de Statilius Taurus sur le Champ de Mars. Quant à l’Amphithéâtre Flavien, plus connu aujourd’hui sous le nom de Colisée, il ne fut inauguré qu’en 80 apr. J-C. Les amphithéâtres étaient principalement destinés à accueillir les combats de gladiateurs ainsi que les chasses qui pouvaient prendre des formes diverses combats entre différentes espèces animales, affrontements entre des hommes et des bêtes sauvages… Les amphithéâtres pouvaient être utilisés également pour les exécutions capitales, les condamnés étant le plus souvent livrés aux fauves. De façon beaucoup plus exceptionnelle, certains amphithéâtres, comme celui de Néron à Rome par exemple, ont été le cadre de naumachies, c’est-à-dire des mises en scène de batailles navales. Reainfo Justement, à propos des naumachies, avaient-elles lieu uniquement dans les amphithéâtres ? D’autres édifices pouvaient-ils être utilisés pour la mise en scène de ces batailles navales ? Sylvain Forichon Oui, en effet, différents monuments ont été utilisés pour l’organisation de ces spectacles, mais les textes et les données archéologiques à ce sujet font souvent défaut ou sont ambigus. Certaines naumachies se sont déroulées dans des sites naturels. Par exemple, au Ier siècle apr. Claude organisa une bataille navale fictive sur le lac Fucin, situé à l’Est de Rome, dans les Abruzzes. Toutefois, la plupart de ces grandes naumachies ont eu lieu à Rome, souvent dans des structures spécialement aménagées à cet effet. Par exemple, la naumachie présentée par Jules César en 46 av. eut pour cadre un bassin qui avait été construit pour cette occasion dans le quartier du Champ de Mars. Auguste fit creuser un autre bassin pour les naumachies sur la rive droite du Tibre. Domitien aurait également ordonné la création d’un plan d’eau pour un combat naval en 89 apr. Ces bassins sont fréquemment désignés dans les textes anciens par le terme même de naumachia et ils ne sont attestés que dans la capitale de l’Empire. La dernière “naumachie” érigée à Rome fut celle de Trajan. Des batailles navales fictives ont effectivement eu lieu dans des amphithéâtres. En 57 apr. Néron aurait organisé une naumachie dans un amphithéâtre de bois dans le quartier du Champ de Mars à Rome. Cassius Dion mentionne une naumachie donnée par Titus au Colisée lors de son inauguration en 80 apr. Domitien aurait également utilisé le Colisée pour une autre naumachie, probablement au milieu des années 80 apr. Néanmoins, l’aménagement d’un important réseau de souterrains maçonnés dans le Colisée sous le règne de cet empereur rendit ce bâtiment inadapté à ce genre de spectacle. Peu de naumachies ont donc eu lieu au Colisée. En outre, l’arène ne mesurait que 79,35 × 47 m environ, ce qui est bien inférieur par exemple aux dimensions du bassin aménagé par Auguste 533 m × 354 m environ. De fait, les naumachies organisées au Colisée ou dans un autre amphithéâtre n’avait pas la même ampleur que dans des bassins spécialement conçus à cet effet, sans compter les problèmes techniques posés par l’adduction et l’évacuation de l’eau. Comme Jean-Claude Golvin l’a démontré dans ses travaux, peu d’amphithéâtres dans le monde romain étaient adaptés à la mise en scène de ces batailles navales, à quelques exceptions, comme l’amphithéâtre de Mérida en Espagne ou celui de Vérone en Italie. Parmi les amphithéâtres de la capitale, seuls l’amphithéâtre de Néron et le Colisée auraient accueilli des naumachies. En revanche, ce genre de spectacle ne pouvait avoir lieu dans le Grand Cirque, car l’inondation de la piste aurait nécessité une quantité d’eau considérable. En outre, l’évolution des navires aurait été entravée par les différents monuments présents sur la spina/euripe, l’obélisque principalement. Reainfo Vous venez d’évoquer le cirque, à quoi ressemblait cet édifice ? Sylvain Forichon Le cirque romain a une forme tout à fait caractéristique en lien direct avec les courses de chars qui s’y déroulaient. Pour simplifier, ce monument avait la forme d’un long rectangle, avec une extrémité curviligne d’un côté et, à l’opposé, des stalles de départ pour les chars, dites carceres en latin. Le plus grand et le plus emblématique de tous les cirques du monde romain était le Grand Cirque, ou Circus Maximus, à Rome. Il se situait entre la colline du Palatin et celle de l’Aventin, près du Tibre. Malheureusement, il ne subsiste qu’une infime partie de cet édifice. Après s’être élancés des carceres, les chars faisaient généralement sept fois le tour d’une barrière centrale, trop souvent appelée spina par les historiens modernes, alors que le terme d’euripe serait plus approprié. Elle était ornée de différents monuments compte-tours, obélisques, statues… et à chaque extrémité se trouvaient des bornes, ornées de trois cônes, dits metae en latin, que les chars devaient contourner quatorze fois durant la course. C’était le moment le plus excitant de la course, car chaque char risquait de se renverser dans ce virage à 180°. La course était terminée dès que le premier char avait franchi la ligne d’arrivée à l’issue des sept tours de piste. Chaque course durait en moyenne quinze/vingt minutes, mais plusieurs courses s’enchaînaient au cours d’une même journée. Si des courses de chars eurent lieu sur le site du Grand Cirque pratiquement dès l’époque des rois de Rome, le Circus Maximus ne fut réellement monumentalisé qu’au Ier siècle av. sous l’action de Jules César, puis d’Auguste. Cet édifice est donc bien plus ancien que le Colisée. Selon Denys d’Halicarnasse, le Grand Cirque pouvait accueillir 150 000 spectateurs au Ier siècle av. Pline l’Ancien parle de 250 000 spectateurs au Ier siècle apr. Une source du IVe siècle apr. évoque même le nombre de 385 000 spectateurs. Ces estimations sont aujourd’hui débattues et même contestées par plusieurs historiens et archéologues. Il est certain en revanche que le Grand Cirque était le plus grand cirque de Rome et de tout l’Empire romain, mais il était aussi le plus vaste édifice de spectacles du monde romain. Il est d’ailleurs admis par la plupart des chercheurs que le Circus Maximus aurait servi de modèle architectural à la plupart des autres cirques de l’Empire romain. Quoi qu’il en soit, les cirques ne doivent en aucun cas être confondus avec les amphithéâtres qui ont généralement une forme elliptique, assez similaire à celle de nos stades de football actuels. Ce sont deux monuments totalement différents d’un point de vue architectural. Par exemple, l’Amphithéâtre Flavien, plus connu aujourd’hui sous le nom de Colisée, était un amphithéâtre, et non un cirque, qui ne pouvait accueillir que » 50 000 spectateurs. Reainfo Et pourtant, à l’écran, un amphithéâtre est représenté à la place du cirque. D’où vient cette confusion entre l’amphithéâtre et le cirque romain selon vous ? Sylvain Forichon Personnellement, je l’ignore. Je suppose que cette confusion est due au fait que la forme circulaire de l’amphithéâtre antique rappelle celle de nos cirques modernes, d’où cette assimilation de l’amphithéâtre au cirque romain, et par extension cette association erronée et si fréquente malheureusement des combats de gladiateurs au cirque. Les combats de gladiateurs pouvaient difficilement avoir lieu dans un cirque, et encore moins dans le Grand Cirque de Rome. Ce monument était beaucoup trop vaste et la très grande majorité du public aurait été dans l’incapacité de voir deux gladiateurs en train de se battre au milieu de la piste. Le spectacle aurait donc perdu de son intérêt. Inversement, l’amphithéâtre, de par sa forme elliptique et son arène circulaire au centre, offrait aux spectateurs une vision optimale du combat. De plus, l’arène était totalement dégagée, aucun élément ne risquait d’entraver les déplacements des gladiateurs pendant le combat. En revanche, il aurait été impossible d’organiser une course de chars dans un amphithéâtre, car l’arène, de par sa forme et ses dimensions, ne se prêtait pas à ce type de spectacle. Il est vrai, en revanche, que les chasses pouvaient avoir lieu dans les deux édifices cirque et amphithéâtre. Cependant, le Grand Cirque était plus vaste que le Colisée. Sa piste avait une longueur de près de 580 m et une largeur d’environ 79 m, au IIe siècle apr. Il offrait donc la possibilité de mettre en scène un nombre bien supérieur d’animaux et en présence de spectateurs plus nombreux, ce qui d’ailleurs ne faisait qu’accroître la dimension spectaculaire de la uenatio. Reainfo Les vidéos ayant pour thème l’histoire se multiplient sur Internet. En quoi ces nouveaux médias participent-ils à la valorisation des études anciennes ? Sylvain Forichon De par leur aspect ludique et didactique, ces vidéos peuvent éveiller la curiosité de ceux qui les regardent et les inciter à se documenter sur le sujet afin d’en savoir davantage. De ce point de vue, et en tant qu’historien de formation, je ne peux que me réjouir de cet intérêt collectif pour l’Histoire. Bien évidemment, on pourra reprocher à l’auteur de la vidéo Animaux du cirque » la confusion – si fréquente hélas – entre cirque romain et amphithéâtre. Néanmoins, ce petit film, comme les autres de la série Horror Humanum Est, a au moins le mérite de nous faire réfléchir à la violence et à la cruauté humaines à travers différentes époques historiques, y compris la nôtre me semble-t-il. Entretien réalisé par Séverine Garat. Bibliographie à télécharger. Pour rebondir Un article Thuillier “Vingt ans au cirque”, Theatra et spectacula, Les grands monuments des jeux dans l’Antiquité, Études de Lettres, 2011, 1-2, p. 325-340. Citer cet article comme Séverine Garat, Valorisation à propos de la vidéo “Horror Humanum Est. Les animaux du cirque”. Entretien avec Sylvain Forichon, in Actualités des études anciennes, ISSN format électronique 28/09/2016, Crédits image © Horror Humanum Est.
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Ence jour de lancement de la COP 27 sur le climat à Charm el-Cheikh, la Cie Impro Infini proposera un spectacle interactif et divertissant sur la façon d'agir concrètement sur son empreinte carbone. Franck Buzz Co-fondateur et co-directeur artistique de la Cie Impro Infini Romain Abasq Comédien, improvisateur, metteur en scène de la Cie Impro Infini
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