Lestravaux sur l’incidence de la COVID-19 sur la confiance et sur les inégalités sociales seront finalisés, tandis que des recherches débuteront en ce qui concerne les conséquences sur la cohésion sociale et le mécontentement dans l’UE, y compris les effets des instruments de soutien mis en place dans les États membres. Eurofound examinera les
Il y a un peu plus d’un siècle, Durkheim faisait une découverte majeure le niveau d’intégration sociale est susceptible d’expliquer les variations du taux de suicide entre différentes sociétés [Durkheim, 1897]. En comparant dans le temps et l’espace les statistiques des suicides dans plusieurs pays européens, il concluait que les plus forts taux étaient constatés dans des sociétés en proie à diverses formes d’anomie, que l’on appellerait aujourd’hui fragilisation des liens sociaux. À la suite de Durkheim, les chercheurs en sciences sociales se sont attachés à comprendre les liens entre intégration sociale et bien-être dans la population. Il est reconnu maintenant que l’intégration sociale, mesurée au niveau individuel et caractérisée alors sous le nom de réseaux sociaux, permet de prévoir les risques de mortalité et de morbidité [Berkman et Syme, 1979 ; House et alii, 1988 ; Berkman, 1995 ; Kawachi et alii, 1996]. En revanche, il n’existe qu’un nombre relativement faible de travaux visant à déterminer si les variations dans l’état de santé des populations sont susceptibles de s’expliquer par l’intégration sociale, appréciée cette fois au niveau de la collectivité. Nous nous proposons dans ce chapitre d’examiner les théories et les observations sur les liens entre l’intégration sociale dans les collectivités que nous appelons la cohésion sociale et la santé des populations et des cohésion sociale renvoie à l’étendue de la communication et de la solidarité au sein des groupes qui constituent la société… Cohésion sociale et santéLes mécanismes reliant cohésion sociale et santéLes comportements relatifs à la santéL’accès aux servicesLes processus psychosociauxLe capital social » à des échelles géographiques plus vastesConclusion Ichiro KawachiKawachi Ichiro, épidémiologiste, Harvard School of Public Health, Department of Health and Social Behavior, 677 Huntington Avenue, SPH3 Boston, 02115 Massachusetts, F. Berkman [1]Berkman Lisa F., épidémiologiste, Harvard School of Public Health, Department of Health and Social Behavior, 677 Huntington Avenue, SPH3 Boston, 02115 Massachusetts, États-Unis. [1] Nous remercions la fondation Robert-Wood pour avoir attribué une bourse de recherche à I. Kawachi. Cet article emprunte des éléments au chapitre intitulé Social Capital and Health » in Berkman Kawachi I. éd. 2000, Social Epidemiology, Oxford University Press, Oxford, 2000. Cette publication est la plus récente de l'auteur sur Il vous reste à lire 94 % de ce chapitre.

laffaire de tous. Contraire à la loi et au principe d’égalité qui régissent notre société, nuisible à la cohésion sociale, destructrice pour ceux qui la subissent, la discrimination doit être activement combattue par l’ensemble du corps social, en particulier par

18h29, le 11 mai 2017, modifié à 18h47, le 11 mai 2017 Certes, "l’espérance de vie des Français est élevée", et "la réduction de la mortalité se poursuit". Mais en décortiquant le rapport 2017 sur "L’État de la santé de la population en France", publié par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques Drees et l’agence Santé publique France, les inégalités sont le niveau social des Français, les statistiques du rapport varient fortement. En clair l’état global de santé des populations les plus défavorisées n’est pas le même que celui des classes conditions de travail ou encore environnement quotidien le cadre de vie des Français les plus pauvres touche directement leur état de de risque d’obésité pour les enfants d’ouvriers. Les données relevées en 2014 sur un panel d’enfants de CM2 montrent une corrélation entre situation socio-économique et risques de surpoids. 12,7% des enfants de cadres étaient en surpoids ou en obésité. C’est 20% pour les enfants d’employés, et le chiffre grimpe encore d’un point et demi pour les enfants d’ travail qui rend malade. Face aux maladies professionnelles, les ouvriers sont là-aussi défavorisés. Plus exposés à la pénibilité du travail et aux environnements polluants, ils tombent plus facilement malade à cause de leur travail. Les statistiques sont sans appel 72% des maladies professionnelles déclarées touchent des ouvriers. 23% seulement concernent des employés du régime général. Pour les maladies liées à l’amiante, dont le cancer du poumon, 92% des victimes travaillaient en tant qu’ Français les plus défavorisés sont aussi plus vulnérables face aux affections cardio-vasculaires la mortalité liée à ces pathologies est 50% plus importante que pour les classes vie plus longue pour les plus aisés ? Ces inégalités face aux différents troubles et pathologies qui touchent l’état de santé des Français induit un écart non négligeable entre les espérances de vie des différents groupes socio-économiques. A 35 ans, un cadre homme peut ainsi espérer vivre au moins six ans de plus qu’un ouvrier. C’est un peu plus de 3 ans pour une le rapport pointe des disparités territoriales. La mortalité prématurée est beaucoup plus importante en Outre-mer, avec 30% de décès avant 65 ans, contre 18,5% en métropole. Le nombre d’enfants mort-nés en Outre-mer représente plus du double des décès de nourrissons en France méthodologie ?Pour évaluer la santé des Français, la Drees se base sur plus de 200 indicateurs. Elle utilise plusieurs sources de données. Les statistiques d'état civil d'abord, avec les certificats de naissance et de décès, ces derniers indiquant les causes médicales de la mort. Les enquêteurs consultent également les registres de pathologies médicales, pour les cancers par exemple. Ils ont enfin recours à des enquêtes de santé au téléphone, où ils peuvent également se renseigner sur la situation socio-économique des personnes interrogées. Celle-ci est évaluée à l'échelle communale en fonction du revenu fiscal médian, du nombre de diplômés de niveau baccalauréat et plus, et de la part d'ouvriers et de chômeurs dans la tranche d'âge 15-64 ans. Ils s'informent aussi sur le mode de recours aux soins des Français, fréquence des hospitalisations, modes de remboursements. Des examens médicaux, cliniques et biologiques, sont par ailleurs réalisées sur un panel d'individus.
Laprotection sociale universelle permet de réduire la pauvreté et les inégalités, de favoriser la cohésion sociale, de faciliter le développement des personnes et l’accès à des conditions de travail et de vie décentes. C’est un droit humain. Parvenir à un système universel de protection sociale, c’est faire le choix de

La cohésion sociale, un quasi-concept »1La notion de cohésion sociale est un quasi-concept, c’est-à-dire une construction mentale hybride que le jeu politique nous propose souvent, à la fois pour détecter des consensus possibles sur une lecture de la réalité et pour les forger. Ces constructions sont fondées, en partie, sur une analyse des situations, ce qui leur permet d’être relativement réalistes et de bénéficier de l’aura légitimatrice de la méthode scientifique ; mais elles conservent une indétermination qui les rend assez flexibles pour suivre les méandres de l’action politique. Cette indétermination explique qu’il soit si difficile de définir la cohésion sociale. 2Robert Castel en retrace la genèse dans les années 1830, lorsque le divorce est apparu quasi total entre un ordre juridico-politique fondé sur la reconnaissance des droits des citoyens et un ordre économique qui entraîne une misère et une démoralisation de masse. […] Ce hiatus entre l’organisation politique et le système économique permet de marquer, pour la première fois, la place du “social” se déployer dans cet entre-deux, restaurer et établir des liens qui n’obéissent ni à une logique strictement économique ni à une juridiction strictement politique » 1995, p. 18-19. 3Après les appels à la solidarité d’Émile Durkheim au tournant du siècle dernier, après la forte institutionnalisation de la lutte de classes qui se déploie dans une variété d’États-providence, surtout durant la seconde moitié du XXe siècle, on assiste, selon R. Castel, à la réapparition de catégories d’ inutiles au monde », de surnuméraires », de superfétatoires ». Leurs rangs se gonflent d’ailleurs fortement avec les perturbations des parcours de vie entraînées par la crise actuelle. Poser la question de la cohésion sociale, c’est donc également, nécessairement, poser celle de l’égalité dialectique entre liberté, égalité et solidarité4Alors que R. Castel insiste sur les oppositions droits/misère et État/économie, nous avons plutôt recours, dans nos analyses de la cohésion sociale, aux trois éléments de la devise de la Révolution française liberté, égalité et solidarité [1] Bernard, 1999. Dans le domaine socio-économique, la liberté se déploie principalement dans le marché, lieu de production principal des biens et des services, mais également mécanisme de production incessante d’inégalités. Pour réduire ces dernières et assurer qu’elles ne compromettent pas la cohésion sociale, l’État représente l’instrument privilégié, voire indispensable. Lui seul peut redistribuer les ressources grâce à la fiscalité et aux transferts, mais aussi grâce à sa capacité de régulation du marché. 5Cette action publique trouve toutefois ses limites quand elle ne fonctionne que sur le mode de la gestion bureaucratique des droits. Les États se tournent alors, comme relais de leur action, vers les communautés et les familles, qui viennent soutenir la solidarité parce qu’elles sont à la fois intéressées et compétentes dans l’action de terrain White, 2005. Les organisations communautaires sont également l’un des rares leviers à la disposition des populations démunies pour infléchir l’action distribution des ressources, si cruciale, comme le dit R. Castel, pour la cohésion sociale, est donc l’aboutissement du jeu de trois mécanismes?à la fois synergiques et contradictoires celui des prix dans le marché, celui des droits dans la sphère publique et celui de la réciprocité informelle et de l’action communautaire dans la sphère de proximité Bernard et al., 2007. Les principes de liberté, d’égalité et de solidarité sont ainsi en relation dialectique, et chaque société, à chaque époque, doit trouver sa propre façon de les articuler et de les mettre en différentes voies de la protection et de la cohésion sociale6Gøsta Esping-Andersen 1990 a proposé de regrouper les sociétés capitalistes avancées en trois régimes providentiels, chacun visant, à sa manière, à concilier développement économique et cohésion sociale. Le régime social-démocrate, dans les pays nordiques, met l’accent sur l’égalité, ce qui confère un rôle important à l’État et aux programmes sociaux universels pour forger l’identité sociale. Le régime libéral, dans les pays anglo-saxons, insiste davantage sur la liberté et fait des marchés l’institution clé. Le modèle de la débrouillardise self help est prédominant et ne s’accompagne que d’une aide ciblée et conditionnelle, accompagnée d’un appel aux solidarités privées pour assurer la cohésion sociale. 7Le régime conservateur, dans la plupart des pays d’Europe continentale, traduit le principe de solidarité en schèmes assuranciels fondés sur l’activité professionnelle et étendus à la famille. Cette dernière joue le rôle clé, particulièrement dans les pays social libéral, minimal, est-il devenu un lieu de convergence obligé ? Certains pensent qu’il y a effectivement une course vers l’abîme », que les États sociaux plus généreux, minés par l’accumulation des problèmes sociaux et par la fuite des capitaux devant l’effort fiscal, n’auront d’autre choix que de renoncer aux programmes publics par lesquels ils tentent de créer une cohésion sociale fondée sur une réduction des écarts engendrés par le marché. En fait, les études comparatives n’indiquent pas une telle convergence. 9Mais il est vrai que les régimes providentiels sont confrontés à un trilemme » selon Torben Iversen et Anne Wren 1998, ils ne peuvent atteindre à la fois l’emploi pour tous, la limitation des inégalités sociales et l’équilibre des finances publiques. Ainsi, le marché du travail du régime conservateur exclut de nombreuses catégories de travailleurs ; les dépenses sociales, surtout passives, y sont coûteuses. Le régime libéral présente, quant à lui, les inégalités les plus marquées. Mais les pays nordiques ont, jusqu’ici, largement échappé à ce trilemme » et maintenu une forte productivité en transformant leurs dépenses sociales en investissements sociaux. Ils visent à ce que les débours s’autofinancent à terme, sous forme de productivité accrue. Peter H. Lindert 2004 a montré que, de fait, le coût net des programmes sociaux est nul là où ils sont bien gérés, en particulier lorsqu’ils visent l’ activation » avoir le maximum d’individus qui travaillent et qui disposent pour cela, au fil de leur vie, de moyens de préserver leur santé, d’améliorer leurs qualifications, de concilier leurs responsabilités professionnelles et familiales Bernard et Boucher, 2007. 10Ces modèles de flexicurité » intéressent bien des pays, qui se tournent vers les dépenses actives en remplacement des prestations sociales habituelles. Les travaux de Julie Castonguay 2009, dans cinq pays, ont montré que ceux qui investissent dans la formation professionnelle et dans un suivi personnalisé de la recherche d’emploi obtiennent de meilleurs résultats que ceux qui misent principalement sur les dit, il est vrai que la notion d’investissement social est susceptible de bien des interprétations. Certains États visent le long terme et facilitent la conciliation entre les divers aspects du parcours de vie des individus. D’autres peuvent, au contraire, évoquer ce quasi-concept pour réduire les dépenses sociales aux minima immédiatement rentables du workfare Jenson et Saint-Martin, 2006.Cohésion sociale et développement humain11Les régimes providentiels et l’investissement social sont l’incarnation de valeurs autour desquelles les sociétés développées construisent, chacune à leur façon, leur identité et leur façon de résoudre les tensions dont parlait R. Castel entre économie et social. 12Les recherches montrent qu’en fait, on peut utiliser le développement social pour favoriser le développement économique. C’est là tout le sens de la notion de développement humain, issue de la pensée d’Amartya Sen, proposée par le Programme des Nations unies sur le développement Pnud et qui inspire de nombreux organismes internationaux Le développement humain […] repose sur la création d’un environnement au sein duquel les gens peuvent développer pleinement leur potentiel et mener des vies productives et créatives en accord avec leurs besoins et leurs intérêts. Les individus sont la vraie richesse des nations. […] Les capacités les plus fondamentales pour le développement humain consistent à mener des vies caractérisées par la longévité et la santé, l’accès au savoir, l’accès aux ressources nécessaires pour atteindre un niveau de vie décent et à être en mesure de prendre part à la vie de la communauté. Sans cela, […] de nombreuses opportunités dans la vie restent inaccessibles » Pnud, 2008, p. 1. Cet individualisme social » esquisse l’horizon actuel de la cohésion sociale. Note [1] Nous remplaçons le terme fraternité, qui peut connoter des relations entre personnes de sexe masculin seulement, par celui de solidarité. BibliographieBernard P., 1999, La cohésion sociale critique dialectique d’un quasi-concept », Lien social et politique – Riac, n° 41, printemps, p. ligneBernard P. et Boucher G., 2007, Institutional Competitiveness, Social Investment, and Welfare Regimes », Regulation and Governance, n° 13, p. ligneBernard P., Charafeddine R., Potvin L., Frohlich K. L., Daniel M. et Kestens Y., 2007, Health Inequalities and Place A Theoretical Conception of Neighbourhood », Social Science and Medicine, n° 659, p. R., 1995, Les métamorphoses de la question sociale une chronique du salariat, Paris, J., 2009, Benchmarking Carrots and Sticks Developing a Model for the Evaluation of Work-Based Employment Programs, Amsterdam University G., 1990, The Three Worlds of Welfare Capitalism, Princeton, Princeton University ligneIversen T. et Wren A., 1998, Equality, Employment and Budgetary Restraint? The Trilemma of the Service Economy », World Politics, n° 50, July, p. 507-546En ligneJenson J. et Saint-Martin D., 2006, Building Blocks for a New Social Architecture? The Lego™ Paradigm of an Active Society », Policy and Politics, n° 343, p. P. H., 2004, Growing Public Social Spending and Economic Growth Since the Eighteenth Century, Cambridge et New York, Cambridge University des Nations unies pour le développement Pnud, 2008, Le concept du développement humain », rapport sur le développement humain ; /devhumain/White D., 2005, State-Third Sector Partnership Frameworks From Administration to Participation », in Henman?P. et Fenger M. dir., Administering Welfare Reform International Transformations in Welfare Governance, Bristol, Policy Press.

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nouvellesmodalités d’action contre les conséquences sociales de la pauvreté, du chômage, des discriminations selon l’origine, des inégalités sociales et territoriales, etc. Le spectre d’action est large. Mais quelles sont les méthodes les plus appropriées à cet impératif de promotion de la cohésion sociale et par quels acteurs peuvent-elles être portées ? 1 CREDOC (2011
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Inégalités sociales, situations de précarité, processus d’exclusion - Reconnaissance des problèmes sociaux par la collectivité - Expliquer comment les inégalités sociales portent atteinte à la cohésion sociale - Définir précarité, pauvreté et exclusion - Montrer que l’exclusion est le résultat d’un processus - Expliquer le lien entre processus d’exclusion et insertion

28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 2047 Pour Claude Guéant, le texte que prépare Manuel Valls sur les critères de la régularisation des étrangers en situation clandestine aura pour conséquence de créer des droits pour des personnes qui ont violé la loi». INTERVIEW - Pour l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant, la ligne politique du gouvernement se résume à annuler ce qui a été fait sous Sarkozy. LE FIGARO. - Comment réagissez-vous aux déclarations de votre successeur au ministère de l'Intérieur, Manuel Valls? Claude GUÉANT. - La ligne de la politique mise en œuvre par le gouvernement Ayrault semble se résumer à annuler ce qui a été fait sous la présidence de Nicolas Sarkozy, fût-ce au détriment des intérêts fondamentaux de notre pays. Nous avons pu le constater, ces deux dernières semaines, en matière économique les mesures adoptées dans le collectif budgétaire n'ont pour résultat que de diminuer les revenus des Français et de ré­duire la compétitivité des entreprises, alors qu'au contraire il conviendrait de stimuler et la consommation et la productivité française. En ce qui concerne l'immigration, et singulièrement le volet naturalisation, les mesures que préconise Manuel Valls sont de na­ture à porter gravement atteinte à la cohésion sociale, alors même que le gouvernement socialiste lui-même ne cesse de proclamer sa volonté de rassembler le pays. Dans quel état d'esprit aviez-vous établi en 2011 de nouveaux critères d'accès à la naturalisation pour les étrangers? Notre politique avait un objet et un seul faire en sorte que les naturalisations soient des succès et que les nouveaux Français soient reconnus sans aucune réserve comme des Français à part entière qu'ils sont. Devenir français, ce n'est pas le début d'un parcours, c'est l'aboutissement d'une intégration, comme d'ailleurs Manuel Valls le reconnaît. Nous avions établi trois nouvelles conditions la première, en vigueur depuis le 1er janvier 2012, faire preuve d'un minimum de connaissance de la langue française. C'est le niveau correspondant à la fin de la scolarité obligatoire la troisième. C'est le critère retenu par l'ensemble des pays européens et d'autres comme le Canada. La deuxième mesure, applicable depuis le 1er juillet, consistait à demander une connaissance minimale de notre histoire, de nos institutions, de notre culture, sous forme d'un QCM questionnaire à choix multiple. Là encore, cela me semble absolument normal et de bon sens qu'un Français connaisse les grands principes de la société dans laquelle il vit. Ce QCM a été testé pendant plusieurs mois et il ne correspond en rien à la description qu'en fait Manuel Valls. Enfin, il y a une troi­sième mesure, qui consistait à faire signer par les nouveaux Français une charte des droits et des devoirs» des citoyens, lors d'un entretien d'assimilation. La remise en cause de ces mesures est-elle le signal d'un assouplissement de la politique d'immigration? Je serais très choqué que le gouvernement veuille revenir sur ces trois me­sures qui n'ont pour objet que de garantir la cohésion de notre pays. Je crois malheureusement que c'est un signal parmi beaucoup d'autres. Au Sénat, Manuel Valls a confirmé qu'il allait revoir les critères de la régularisation des étrangers en situation clandestine. Le texte que prépare le ministre aura à l'évidence pour conséquence de créer des droits pour des personnes qui ont violé la loi. Ce qui pose problème. Il indique qu'un des critères pourrait être celui de la scolarisation des enfants. Or tous les enfants étrangers, quelle que soit la régularité du séjour de leurs parents, sont accueillis dans nos écoles. Cela signifie qu'il suffirait d'avoir des enfants pour avoir un droit définitif au séjour. Manuel Valls dit aussi que le fait de travailler clandestinement pourrait donner droit au séjour. Autant dire que plus on est irrégulier, plus on enfreint la loi, plus on aurait droit au séjour. Je laisse les Français juger! J'ajoute que la création du forfait de 30 euros pour l'accès à l'aide médicale d'État AME avait pour objectif de mettre fin à une anomalie le plus pauvre des Français doit cotiser un minimum alors qu'un étranger clandestin pouvait être soigné gratuitement. Le gouvernement remet en vigueur cette injustice. Quelle idéologie sous-tend ce changement de cap? Le trait commun de toutes ces mesures, on le trouve dans les publications de l'association Terra Nova, qui sert de laboratoire d'idées au PS. Ces publications disent que la classe ouvrière est devenue ringarde et conservatrice et qu'elle doit être, en tant que clientèle électorale, abandonnée par la gauche. Avec un total cynisme, ces publications affirment que puisque les personnes issues de l'immigration votent à 75% pour la gauche, la nouvelle clientèle électorale à cultiver pour le PS doit désormais être celle des personnes issues de l'immigration. Par conséquent, il faut augmenter l'immigration! La droite n'est pas contre l'immigration, mais elle veut maîtriser les flux migratoires afin que ceux qui sont légalement accueillis dans notre pays s'y sentent à l'aise et y réussissent. En revanche, favoriser une immigration incontrôlée pour des motifs politiciens présente de grands dangers pour la cohésion sociale et pour la préservation des valeurs de la Répu­blique. Published by Franck GUIOT

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